• L'attraction

    L’attraction

     

    Au XVIIIe siècle, Gulliver voyage d’ile en ile. Après l’ile de Lilliput, habitée par des personnages minuscules de quinze centimètres de haut, le voici chez des géants de plus de dix mètres  toute la population vient le regarder.

     

    Je suis sur une immense table. J’obéis à l’ordre, à la voix ou à la baguette de la fillette. Je vais et je viens, je fais des révérences, je m’étends et je me relève. Je galope à cheval sur une brindille, j’ôte mon habit pour le remettre, je souhaite la bienvenue aux hommes et j’envoie des baisers aux dames. Je réponds aux questions qu’on me pose dans la langue du pays, du mieux que je le peux… Je prends un verre de vin et je bois à la santé des curieux.

    Je suis montré douze fois ce jour-là et je dois recommencer autant de fois les mêmes sottises.

     

    Jonathan Swift, Les Voyages de Gulliver © DR.

     

     

    Texte transposé

     

    L’attraction

     

    Au XVIIIe siècle, Gulliver et son frère voyagent d’ile en ile. Après l’ile de Lilliput, habitée par des personnages minuscules de quinze centimètres de haut, les voici chez des géants de plus de dix mètres où toute la population vient les regarder.

     

    Nous sommes sur une immense table. Nous obéissons à l’ordre, à la voix ou à la baguette de la fillette. Nous allons et nous venons, nous faisons des révérences, nous nous étendons et nous nous relevons. Nous galopons à cheval sur une brindille, nous ôtons notre habit pour le remettre, nous souhaitons la bienvenue aux hommes et nous envoyons des baisers aux dames. Nous répondons aux questions qu’on nous pose dans la langue du pays, du mieux que nous le pouvons… Nous prenons un verre de vin et nous buvons à la santé des curieux.

    Nous sommes montrés douze fois ce jour-là et nous devons recommencer autant de fois les mêmes sottises.